La question de la santé psychologique et plus globalement du bien être des salariés dans les entreprises prend une importance capitale au moment où la relation salarié/employeur évolue rapidement et pose de nombreuses questions en termes de responsabilité. Le 11e baromètre réalisé par Empreinte Humaine et Opinion Way réalisé du 7 au 17 février 2023 auprès de 2000 salariés d’entreprises de toute taille et dans différents secteurs d’activité nous apporte des éléments de réponse.
Le bien-être au travail, les questions clés
Selon la dernière étude d’Empreinte Humaine sur la santé psychologique des salariés français, la détresse psychologique est en hausse chez les travailleurs, avec 44% des salariés présentant des signes de détresse psychologique, dont 14% en état de détresse psychologique élevé.
Ces chiffres précèdent plusieurs questions : dans quelle mesure une entreprise est-elle responsable du bien être psychologique et mental de ses salariés ? Comment mesurer et évaluer les états de détresse et les pathologies qui peuvent en découler ? Quels moyens l’entreprise peut – et doit – mobiliser pour prévenir de la qualité de vie au travail (QVT) ? Enfin, comment dissocier ou distinguer les problèmes personnels ou familiaux qu’un salarié peut rencontrer à titre personnel vis à vis de la sphère professionnelle ?
Le travail : un facteur clé
Le rapport montre que le travail est l’origine principale de cette détresse psychologique. Les populations les plus touchées par les risques psychosociaux sont les femmes, les jeunes de moins de 29 ans et les managers. L’étude prévient également que le télétravail nécessite toujours autant de prévention, avec 44% des travailleurs hybrides et 50% des travailleurs à distance totale en état de détresse psychologique.
Bien que les entreprises multiplient les initiatives en matière de qualité de vie au travail, leur impact réel reste limité. Selon Empreinte Humaine, les travailleurs recherchent davantage de sens dans leur travail et ont besoin d’un meilleur rapport au travail pour améliorer leur santé mentale. En outre, l’état psychique du salarié affecte le risque de démission, qui est deux à trois fois plus important quand l’état psychique est affecté par le travail.
Un besoin de reconnaissance et d’autonomie
Le rapport souligne également que les salariés ont besoin de plus de reconnaissance et d’autonomie au travail, ainsi que d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Malgré les initiatives déjà mises en place, les salariés ne semblent pas satisfaits de l’action de leurs entreprises en matière de santé mentale. Seuls 34 % des salariés interrogés considèrent que leur entreprise se soucie réellement de leur santé psychologique, tandis que 46 % estiment que l’entreprise n’en fait pas assez. De plus, 48 % des salariés ne se sentent pas écoutés par leur employeur.
Comment développer la QVT ?
Face à ces chiffres alarmants, il est crucial pour les entreprises de prendre des mesures concrètes pour améliorer la santé mentale de leurs salariés. Cela passe notamment par une véritable prise en compte des enjeux psychosociaux, une sensibilisation accrue des managers à la question de la santé mentale, des initiatives concrètes en matière de QVT (Qualité de Vie au Travail), ainsi qu’une écoute active des salariés et une communication transparente sur les actions mises en place.
L’étude souligne que les salariés attendent davantage de soutien de la part de leur entreprise en matière de santé mentale. Si 76 % des salariés déclarent que leur entreprise a mis en place des actions pour soutenir leur santé mentale, seulement 52 % d’entre eux estiment que ces actions sont suffisantes.
Les attentes sont fortes et les solutions proposées par les employeurs pour anticiper les problèmes de santé psychologique et sociale sont encore trop rares car elles représentent non seulement un coût qui n’a pas été anticipé dans les budgets mais c’est une dimension culturelle et sociétale que les entreprises ont du mal à appréhender. Les salariés attendent plus que jamais des initiatives et des actions concrètes, telles que des formations ou un service d’assistance anonyme pour mieux gérer le stress, une réduction de la charge de travail ou encore une écoute active de la part des managers.
Prévenir et anticiper les problèmes psychosociaux : des bienfaits évidents
Même si la cause des problèmes psychologiques ou mentaux rencontrés par les salariés provient de la sphère personnelle et familiale et non de ce qui se passe au sein de l’entreprise, les DRH commencent à comprendre que les conséquences touchent directement le bien être au travail des salariés et impacte de fait leur productivité ; sans compter l’augmentation du risque d’accident par manque d’attention ou de concentration. Bref, l’employeur a intérêt à prendre les devants et proposer des solutions comme celle proposée par Bienautravail.io qui offre un accès anonyme et pluridisciplinaire à tous les métiers du soin et de l’accompagnement psychosocial.
Le coût pour l’employeur est négligeable si on s’intéresse aux bienfaits évidents que ce service apporte aux salariés. C’est également un critère très apprécié du point de vue de la « marque employeur » ; le simple fait que l’entreprise propose ce service est un signal fort qui illustre sa volonté de prendre soin de ses salariés. Cela permet également d’attirer de nouveaux collaborateurs avec des valeurs et une culture d’entreprise ouverte sur ces questions. Recruter pour compenser un turn-over important est bien plus couteux en effet que fidéliser les personnes déjà formées et opérationnelles.
En conclusion, cette étude met en évidence l’importance de la santé mentale des salariés dans leur rapport au travail et dans leur décision de rester ou quitter leur entreprise. Les entreprises doivent donc prendre des mesures concrètes pour soutenir la santé mentale de leurs employés, afin de réduire le risque de burn-out, de turnover et de démission, et d’améliorer plus globalement la qualité de vie au travail.
Pour découvrir la totalité de l’infographie publiée par Empreinte Humaine, cliquez ici.
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